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Reviews
  • The Ship Engineer (Workplace Encounters)
  • Becky @ Bike Book Reviews
  • I am so in love with the Workplace Encounters series it isn't even funny, and this book is no different!
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  • I love a short story that makes me feel like I just read a full length it is so good!
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  • I love an author that can give you such a good plot and delivery in a book that isn't novel length, this is a rare talent indeed!
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  • To Find and To Keep (Keeping You 1)
  • Regina @ Coffee Time Romance
  • If you never read another m/m romance this year, read this one, you will not be sorry.
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  • Lena @ Rainbow Book Reviews
  • Serena does a great job of exploring the out-of-the-ordinary world of fetishes in a palatable and understandable way.
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  • Lena @ Rainbow Book Reviews
  • The first tale in the 'Gemstone Chronicles' is an endearing love story, endowed with marvelous, well-developed characters, but it also has its dark side, featuring malicious villains with hidden political agendas...
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  • The Mistletoe Phenomenon (Mistletoe Science 1)
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  • The story was well written and utterly cute, sweet and it is oriented around family and Christmas.
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  • The Baker (Workplace Encounters)
  • Becky @ Bike Book Reviews
  • Read this one friends, you will love it as much as I did! Thanks Serena, for yet another fab book in this awesome series!
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  • The Baker (Workplace Encounters)
  • Lena @ Rainbow Book Reviews
  • Thanks, Serena, for your magical touch when it comes to giving your couples the happy ending they deserve, and for making me drool all over my Kindle while describing all of the fabulous baked goods.
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  • Eye of Scota (Dalriata 1)
  • Lilyraines @ Night Owl Reviews
  • I really enjoyed reading the book because it talks about taking chances, doing things way out of the characters' comfort zones..
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  • The Carpenter (Workplace Encounters)
  • Becky @ Bike Book Reviews
  • It is one of my favorites in this series! Thanks Serena for a series that just keeps getting better and better!
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  • Amethysts of Wisdom 1 (Gemstone Chronicles 2)
  • Crissy @ Joyfully Jay
  • This is a wonderful love story highlighting that differences in a relationship, when accepted, can strengthen that bond.
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  • The Carpenter (Workplace Encounters)
  • Lena @ Rainbow Book Reviews
  • Reading 'The Carpenter' for the second time was easy for me because even though all of Serena's men in the 'Workplace Encounters' series are terrific characters, Tom and Matt are two of my favorites, at least so far.
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  • The Baker (Workplace Encounters)
  • MelanieM @ scatteredthoughtsandroguewords
  • The Baker by Serena Yates is the first I’ve read in her Workplace Encounters series but I enjoyed it so much that I’m going to search out the rest.
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  • Aquamarines of Courage 1 (Gemstone Chronicles 3)
  • Pixie @ MM Good Book Reviews
  • Oh, this is a fantastic addition to the Gemstone Chronicles with its twists and hidden turns. Nico and Nayder are a wonderful pair.
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  • The Ship Engineer (Workplace Encounters)
  • Lena @ Rainbow Book Reviews
  • For those of you who haven't read the story, I'd like to recommend that you do so, especially if you like a good romance with great characters, and a happy ending.
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  • The Chauffeur (Workplace Encounters)
  • Lena @ Rainbow Book Reviews
  • If you are like me, you will enjoy the story even more the second time around.
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  • The Elevator Mechanic (Workplace Encounters)
  • Lena @ Rainbow Book Reviews
  • 'The Elevator Mechanic' is a delightful, heartwarming story which I thoroughly enjoyed, and would recommend.
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  • The Model (Workplace Encounters)
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  • Lena @ Rainbow Book Reviews
  • 'Araton's Destiny' is an enjoyable, sweet Christmas story with passionate, wonderfully written love scenes and a great happy ending.
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Améthystes de la Sagesse 1 (Chroniques des Pierres Précieuses 2) ebook French Translation

Améthystes de la Sagesse 1 (Chroniques des Pierres Précieuses 2) ebook French Translation
Release Date: 05 June 2014
Description:

“Le véritable amour est plus précieux que la plus rare des gemmes” – Le Collectionneur

Angus aime les langues anciennes et partager ses connaissances avec ses élèves, mais sa véritable passion est la recherche linguistique. L’amour n’est pas quelque chose de facile pour lui, en dépit de la bague d’améthyste que sa grand-mère lui a donnée afin de l’aider à guérir de son expérience traumatisante qui continue toujours à le hanter. Il désire désespérément nouer une relation amoureuse avec Ayden, malgré leurs tempéraments différents, mais il n’arrive pas à surmonter ses peurs. Celui-ci n’est pas quelqu’un de patient et Angus a peur de le perdre, si bien qu’il décide de s’ouvrir à lui.

Ayden déteste le fait qu’il ne puisse pas être plus proche d’Angus. Lorsqu’il est blessé pendant une mission secrète pour libérer un otage en Amérique Centrale, il décide de trouver ce qui retient Angus d’accepter des relations physiques intimes. Il lui ramène un cadeau : un livre recouvert d’améthystes, espérant qu’il indiquera à Angus à quel point il l’aime.

Mais le livre a une volonté qui lui est propre. De mystérieuses lettres apparaissent et disparaissent. D’étranges rêves les empêchent de comprendre la réalité. Pourront-ils passer outre leurs différences et découvrir les Améthystes de la Sagesse ?

 


Pages: 217
Words: 59,000
Heat Index:Heat Index
Cover Artist: Allison Cassatta
Translator: Bénédicte Girault
Book Type: E-Book

CHAPITRE 1



Provo, Utah, février de cette année



— Hey, bel homme !

Ayden Newkirk s’avança vers le bureau d’Angus, se frayant un chemin entre les piles de livres qui jonchaient le sol du petit office. Il n’était pas tout à fait en mesure de réprimer son sourire de joie en voyant son petit ami secret depuis trois mois. Il savait qu’ils devaient faire attention, ils étaient en pays Mormon après tout, et certaines des personnes les plus conservatrices qu’il avait jamais rencontrées travaillaient ici, à l’université. Mais honnêtement ? Avec la porte fermée derrière eux et le fait que nous étions un vendredi soir et qu’il était tard, qui allait même le remarquer ?

— Es-tu prêt à sortir d’ici et à commencer notre week-end ?

Angus releva les yeux des papiers qu’il regardait fixement et cligna des paupières. Ses yeux bleu ciel, cachés par de sexys lunettes cerclées d’or avaient ce regard lointain qu’Ayden aimait tant. Il parlait de mystères cachés à découvrir et même s’il n’avait aucune idée sur ce qu’il y avait de si fascinant à enseigner les langues étrangères et à corriger les travaux des étudiants, il respectait la volonté d’Angus de faire ce que l’homme appelait un « bon usage » des six ou sept langues antiques et modernes qu’il parlait.

Angus cligna à nouveau des yeux, puis se ressaisit visiblement avant de retirer ses lunettes et se pincer l’arête du nez entre le pouce et l’index de sa main gauche. Ayden voulait embrasser l’homme pour éloigner son sentiment de malaise. Lorsqu’Angus prit finalement une profonde inspiration qui sonnait plus comme un soupir, Ayden fut un peu inquiet.

— Angus ?

Son sourire s’effaça.

— Tu vas bien ?

— Oui, je vais bien.

Angus sourit, enfin, et la ligne de stress autour de sa bouche disparut. Il laissa tomber son crayon, avec lequel il prenait des notes et s’affaissa dans son fauteuil.

— Viens, allons-y.

Il tendit la main.

Angus se leva et contourna son bureau pour le rejoindre. Ayden prit son bras et l’attira à lui, verrouillant leurs mains jointes entre elles, juste au-dessus de son cœur. Son autre bras se posa au milieu du dos de son partenaire. Seigneur, il avait vraiment attendu cette connexion physique pendant toute la journée. C’était toujours le cas, mais le besoin semblait devenir plus intense au fur et à mesure qu’ils passaient plus de temps ensemble.

Il baissa la tête et effleura les lèvres d’Angus qui ferma les yeux avec un petit soupir de bonheur. Ayden resta parfaitement immobile pendant quelques secondes, laissant leurs souffles se mêler. Là où il était excité à l’idée de voir simplement son petit ami, déjà plus qu’à moitié dur, Angus avait toujours besoin d’un peu plus de temps pour se lâcher et abandonner le contrôle de lui-même. Ayden n’avait jamais rencontré d’homme plus réprimé. Le fait était qu’une fois lancé, Angus était toujours enthousiaste, jusqu’à un certain point. Ayden n’avait toujours pas compris pourquoi il freinait quand les baisers s’approfondissaient, mais il avait décidé d’attendre. Angus en valait la peine.

Ayden lécha le contour des lèvres d’Angus jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche et lui souhaite la bienvenue à l’intérieur. Lentement, il renoua avec la saveur et la chaleur de sa bouche, caressant et touchant partout où il le pouvait. Angus lui rendit la réciproque avec enthousiasme, jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux gémissants sous l’effet du plaisir partagé.

Il commença à caresser la hanche d’Angus, le tissu souple du pantalon que portait l’homme pour travailler le gênant un peu, constituant une barrière entre lui et la peau qu’il voulait toucher. Il glissa sa main à l’intérieur et serra une fesse ferme, faisant hoqueter Angus de surprise et rompre le baiser.

— Ayden !

Il était à bout de souffle.

— Et si quelqu’un entrait ?

— Personne ne va entrer.

Il ne montra aucun remords.

— Personne n’est même encore là, ils sont tous partis pour le week-end.

— Tu es impossible !

Angus secoua la tête et essaya de prendre du recul, mais Ayden ne le laissa pas faire. Il avait besoin de le toucher.

— Ouais, et tu aimes ça chez moi, admets-le.

Son sourire revint spontanément et il cligna de l’œil.

— Que vais-je faire de toi ? demanda Angus en souriant.

— J’ai quelques idées…

Il sourit largement.

Puis son damné téléphone portable se mit à sonner. « Merde ! J’aurais dû l’éteindre ». Non pas qu’il le ferait, il prenait son travail de sauvetage de personnes de la petite entreprise privée pour laquelle il travaillait bien trop au sérieux. Mais il avait été tenté, très récemment. Après tout, ne méritait-il un week-end de repos, juste comme tout le monde ?

Angus avait déjà reculé, son expression heureuse se refermant. Ayden essaya de transmettre ses regrets par ses yeux, puis sortit son téléphone et l’ouvrit. Le numéro de l’appelant confirma ses soupçons. Il prit l’appel, mimant « désolé » avec les lèvres.

Angus haussa les épaules, retourna à son bureau et commença à fermer son ordinateur et à ranger son bureau. Ayden se retourna vers la fenêtre pour avoir un peu d’intimité et écouta ce que son patron avait à lui dire.

Comme prévu, ce n’était pas bon et il lui restait très peu de temps avant qu’il n’ait besoin de se présenter à l’aéroport. Il termina l’appel et regarda par la fenêtre, essayant de trouver ce qu’il pouvait dire. Parler n’était pas exactement son point fort. Ses épaules raidies par la tension, il se retourna vers son amant.

— Ayden ?

La voix d’Angus était douce.

— Quel est le problème ?

Il ne pouvait pas regarder son homme : ils avaient prévu cette sortie depuis un certain temps maintenant et ils savaient qu’ils avaient besoin de passer plus de temps ensemble s’ils voulaient arriver à faire face à leurs divergences. Mais comment pourrait-il refuser une mission où une vie innocente était en jeu ?

— Je suis vraiment désolé, Angus, mais quelque chose vient d’arriver.

Il n’osait toujours pas le regarder. La lueur de déception que contiendraient ces yeux étonnants serait trop lourde à supporter.

— Je dois rentrer à la maison et préparer mes affaires. Ils viennent me chercher dans une heure.

— Non !

Angus semblait désespéré, alors qu’il se levait.

— Ayden, non. Ne me fais pas ça. Tu as promis que nous pourrions faire de la randonnée pendant tout le week-end.

— S’il te plaît, chéri, ne rends pas les choses plus difficiles qu’elles ne le sont déjà.

Il releva enfin les yeux, le suppliant en silence qu’il comprenne.

— Tu sais que j’honorerais ma promesse si je le pouvais.

— Ne m’appelle pas « chéri ».

Angus fronça les sourcils.

— Je ne peux pas croire que tu me fasses ça. Pourquoi ces missions sont-elles toujours plus importantes que de passer du temps avec moi ?

— Cette mission n’est pas plus importe que toi.

Il passa une main nerveuse dans ses cheveux.

— Mais je dois y aller, c’est urgent. Je ne peux pas te dire de quoi il s’agit…

— Eh bien, là encore, ce n’est pas une surprise.

Angus poussa un soupir et se laissa tomber sur sa chaise.

— C’est toujours urgent et tu ne peux jamais rien me dire. Je ne comprends pas. Ce n’est pas comme si tu étais encore dans les Marines. Tu travailles pour une entreprise privée maintenant. Ils ne peuvent pas simplement te donner des ordres. Mais tu réponds présent à chaque fois qu’ils t’appellent.

— Je ne peux rien te dire, Angus. Tu le sais.

Il se hérissait sous l’accusation d’être à leurs bottes et de répondre présent à chaque appel, même s’il devait reconnaître que ce n’était pas loin de la vérité.

— Ils ne me donnent pas d’ordres et tu le sais aussi. Mais quand l’équipe a besoin de moi et qu’une vie est en jeu, je ne peux pas les ignorer.

— Peux-tu au moins réfléchir à cela avant d’accepter ?

Angus semblait effrayé.

— Il n’y a pas beaucoup de temps pour réfléchir, ne peux-tu pas le comprendre ?

Sa voix se fit plus forte.

— Mon travail n’est ni agréable ni facile, comme le tien, avec beaucoup de temps pour examiner chaque pièce pendant des jours. Il y a des vies en jeu et si nous n’agissons pas rapidement, des gens meurent. Des gens impuissants, innocents, qui n’ont rien fait de mal et qui n’ont personne pour les protéger ou les aider. Pourquoi ne peux-tu pas comprendre ça ?

— Je comprends, soupira Angus. Je ne veux pas que tu partes. Je ne vois pas pourquoi tu continues à mettre ta vie en danger.

— Non, je ne crois pas que tu aies compris du tout.

Il détestait qu’Angus rende toujours les choses aussi difficiles pour lui. Bon sang, c’était déjà assez difficile de le quitter, sans savoir quand il pourrait le revoir. Ces débordements émotionnels ne faisaient qu’empirer les choses. Ne pas savoir comment exprimer tout ça de manière qu’Angus puisse comprendre en était une autre, si bien qu’Ayden se retourna et se dirigea vers la porte.

— Ayden, s’il te plaît, ne pars pas.

Angus semblait au bord des larmes.

« Merde ! »

— Tu sais quoi ?

Il se retourna pour le regarder, sa bouche ne formant qu’une ligne mince devant sa colère qu’il pouvait à peine contenir.

— Je ne veux pas discuter avec toi pendant que tu es aussi émotif. Pourquoi ne te calmes-tu pas, arrête d’être aussi égoïste et nous en reparlerons à mon retour.

Il se retourna et sortit par la porte, sans ajouter un seul mot.

* * * *

Puerto Barrios, Guatemala


Dix heures d’un épuisant voyage plus tard, et après avoir utilisé l’un de ces petits jets de la société pour un vol de nuit, Ayden laissa tomber son sac de sport dans la petite chambre d’hôtel qui avait été réservée pour lui à Puerto Barrios, Guatemala. Il ne resterait pas ici très longtemps. Ils lui avaient promis une douche et un déjeuner. Ce dernier était simplement une excuse pour rencontrer leur contact local, pour un compte-rendu plus détaillé de ce que Jake et lui pourraient s’attendre à trouver en pleine jungle, là où l’otage – une petite fille – était détenu.

Jake, son ami depuis qu’ils avaient suivi une formation ensemble, était dans la chambre voisine. Ils étaient venus le chercher à Los Angeles, puis avaient filé droit sur cette petite ville côtière d’un peu plus de quarante mille habitants. Aussi risqué que ce soit d’être les premiers hommes sur le terrain, il connaissait et avait confiance en Jake. Ils seraient en mesure de traiter l’indispensable dans la journée ou sinon cela nécessiterait que toute l’équipe se réorganise et fasse le voyage.

Autant il voulait faire une sieste, autant il était certain de ne pas y arriver. Manger et trouver des informations étaient bien plus important. Quoi qu’il en soit, il avait dormi un peu durant le vol. Une douche chaude plus tard, il s’était changé, revêtant des vêtements frais, ayant enfournés les autres dans le sac-poubelle qu’il transportait à cet effet. Après un dernier regard d’envie vers le lit queen-size, il prit ses affaires et quitta sa chambre, puis frappa à celle d’à côté.

— Prêt pour le déjeuner ?

Ayden éleva assez la voix pour être entendu à travers le fin panneau. Il sourit lorsque la porte s’ouvrit à la volée, quelques secondes plus tard.

— Enfin !

Jake, encore humide de sa douche, ses cheveux bruns hérissés dans tous les sens, glissa son sac sur une épaule et rejoignit Ayden dans le couloir.

— Tu en as mis du temps !

— Tu es toujours mouillé !

Ayden prit les devants dans l’escalier, après que Jake ait refermé la porte de sa chambre.

— Je ne fais pas confiance à l’ascenseur.

Jake releva un sourcil et le suivit.

Dix minutes plus tard, ils entrèrent dans un petit bar local qui ne donnait pas l’impression qu’un steak soit au menu. La seule chose probable à laquelle ils auraient droit serait un tamales de bœuf. Leur contact, un homme avec lequel Ayden avait déjà travaillé auparavant, leur fit signe d’une table, dans un coin tranquille. L’endroit était relativement bondé et le niveau de bruit considérable, de sorte qu’ils ne devraient pas être dérangés en parlant.

Ayden agitait encore sa tête une heure plus tard, alors qu’il montait dans l’hélicoptère qui devait les déposer à proximité de l’emplacement où les ravisseurs avaient été aperçus. L’otage était une fillette de dix ans. La fille d’un riche homme d’affaires californien et de sa femme actrice, elle avait été enlevée lors de vacances avec ses parents dans les Iles Caïman, en pleine mer des Caraïbes. Ils n’avaient pas obtenu beaucoup plus de détails, car la police royale des Iles Caïman ne coopérait pas facilement avec les services de loi étrangers. Non pas que cela importe beaucoup, car les ravisseurs avaient déplacé l’otage au Guatemala, ne s’attendant probablement pas à beaucoup de résistance de la part d’une force de police locale, notoirement corrompue.

Les ravisseurs en avaient après l’argent et pourraient se montrer déterminés. Cependant, ils faisaient également partie d’une organisation criminelle plus importante qu’Interpol essayait de repérer depuis des mois. Ayden et le patron de Jake, Peter Danson, qui avaient demandé l’aide d’Interpol sur un court préavis, avaient donné pour instructions de garder autant de ravisseurs vivants que possible, et d’être prêts à les leur remettre une fois que leur propre équipe serait arrivée.

Ils leur avaient même donné des fusils tranquillisants spéciaux. Interpol était juste derrière eux, mais ils avaient besoin de temps pour mettre en place une équipe plus importante et tirer les choses au clair avec la police guatémaltèque, du moins, d’un point de vue officiel. Du temps que la jeune otage Sophia, n’avait peut-être pas. Officiellement, Ayden et Jake étaient juste censés repérer les lieux et les ravisseurs, mais ils savaient exactement ce qu’on attendait d’eux.

Ils n’étaient pas là pour faire tapisserie. Pas plus que leur société, ils avaient des choses à faire. Par tout ce qui était sacré, il sortirait Sophia de là !

La seule chose qui était différente de ses missions habituelles était une ardente volonté de réussir, pas seulement parce qu’il voulait sauver la vie d’une innocente. Il avait besoin de revenir vers Angus et de mettre les choses à plat. C’était une situation nouvelle pour lui, et rien que de penser que quelqu’un attendait son retour à la maison était à la fois terrifiant et exaltant.

* * * *

Quelque part dans la jungle du Guatemala


— Attention ! Trois hommes à tes six heures.

Ayden siffla l’information dans le minuscule microphone près de sa bouche. Il saisit le tronc du petit kapokier derrière lequel il se cachait, dans un effort pour rester totalement immobile. Trois hommes habillés de noir se dirigeaient vers la position de Jake, dans le sous-bois, progressant tranquillement dans l’épaisse végétation.

Comment diable avaient-ils découvert qu’il y avait quelqu’un ? Jake avait-il fait quelque chose pour indiquer sa position ? « Merde ! ». S’ils s’en prenaient à son ami, Ayden deviendrait alors la seule chance qu’avait Sophia d’être sauvée rapidement. S’il échouait, la petite fille resterait prisonnière de la cabane non loin d’ici, et serait seule jusqu’à ce que l’équipe de sauvetage arrive. Ce qui voulait dire qu’il lui faudrait encore attendre au moins douze heures à partir de maintenant. Elle pourrait ne pas survivre aussi longtemps.

Il n’y eut aucune réponse de Jake. « Merde ! ». Son partenaire devait avoir été mis hors d’état de nuire. Il n’y avait pas aucune autre raison pour laquelle il ne répondait pas. Ayden prit une profonde inspiration et considéra ses options. Il n’y en avait aucune. Pas pour lui. « Double merde ! ». Il devait agir, pas rester assis là à échafauder une stratégie. Cette petite fille avait besoin d’aide et elle en avait besoin le plus tôt possible. Il devait faire en sorte de distraire les ravisseurs, leur faire tout oublier à son sujet. Se faire prendre en essayant de la faire sortir constituait une option. Il devrait juste rester en vie afin qu’ils se focalisent sur lui. S’il avait assez de temps, Sophia serait relativement en sécurité. L’unité de sauvetage était déjà en route, ils devraient juste les faire sortir d’ici tous les deux, une fois qu’ils seraient arrivés ici.

Et si ce n’était pas le plan le plus merdique qu’il avait jamais eu, il ne savait pas ce que c’était. Mais quel choix avait-il ? Il était seul contre huit ou neuf hommes, d’après ce qu’il avait vu, et ce n’était pas réaliste de s’attendre à ce qu’il soit en mesure de se battre seul contre tous. Surtout maintenant qu’il avait l’air d’être vraiment seul.

Comme il commençait à s’éloigner de l’arbre, son seul regret était qu’il ne pourrait jamais arriver à arranger les choses avec Angus. Qu’il ne réussirait pas à faire l’amour à l’homme qui était devenu le centre de son monde depuis six mois qu’ils se connaissaient, trois depuis qu’ils avaient décidé d’être exclusifs. Dieu, il lui manquait tellement. Il avait vraiment envie de sentir son corps dur contre le sien, de préférence sans vêtement. Il aspirait à retrouver la sensation de la chevelure blonde parfaitement coupée entre ses doigts quand il repoussait la tête d’Angus pour lui lécher le cou et son point sensible juste sous l’oreille gauche. Il voulait se perdre dans le brillant bleu ciel de ses yeux.

Et qu’avait-il fait à la place ? Les choses s’étaient terminées par une dispute stupide, il l’avait accusé de se montrer trop émotif. Il pourrait se donner des claques. Il aurait dû être plus compréhensif, dire à Angus qu’il l’aimait. Peut-être qu’une fois avoué, ils auraient pu, sans aucun doute, résoudre leurs différends. Pourquoi n’avait-il pas pensé à ça ?

Dernièrement, ils avaient connu beaucoup plus de disputes, partant de petites bêtises, mûrissant lentement sans jamais vraiment revenir ensemble. Comme si Angus essayait de le repousser. Il secoua la tête. Il rampait pratiquement sur le sol de la jungle. Ce n’était pas vraiment le moment de se laisser distraire. Il avait besoin de se concentrer. Mais, bon sang, une fois qu’il se sortirait de ce pétrin, il allait apporter des changements dans leur relation sinon elle allait mourir d’elle-même.

Ceci décidé, il s’installa dans le sous-bois, s’approchant de la position de Jake. Il se cacha derrière un kapokier épais lorsqu’il entendit des hommes s’approcher. Ils n’essayaient même pas d’être silencieux, même s’ils devaient se rendre compte qu’ils risquaient d’être découverts. Deux hommes portaient le corps inerte de Jake entre eux, et le troisième les suivait derrière. Un éclair de colère faillit trahir Ayden lorsqu’il remarqua tout le sang. Il n’y avait aucun moyen de savoir si Jake était encore en vie.

Serrant les dents, il attendit que les deux premiers hommes passent devant lui, en direction de la cabane. Le troisième ne fut pas aussi chanceux. Ayden se glissa furtivement derrière lui, verrouilla sa main gantée sur la bouche du kidnappeur pour faire taire tous ses cris. Débloquant la sécurité de son autre main avec laquelle il prit l’arme spéciale, il la pointa sur la carotide du garde et injecta la neurotoxine qui allait le sortir du décor pour un minimum de quinze heures.

Conscient de la nécessité de garder les criminels en vie et en assez bon état pour un interrogatoire, Ayden prit le corps ballant entre ses bras et le fit lentement glisser au sol. Il était moins inquiet de faire mal à l’homme inconscient, qu’il l’était de faire du bruit. Tout son pourrait avertir les deux autres et lui retirer le bénéfice de l’élément de surprise.

« Un à terre, il en reste deux ».

Il avait besoin de se dépêcher ou le bruit qu’il allait faire en cherchant à maîtriser les deux autres risquait d’alerter le garde posté devant la porte de la cabane où la petite fille était détenue. Il contourna les deux hommes qui portaient Jake et attendit qu’ils passent près de lui. Il les visa soigneusement et tira une fléchette tranquillisante dans l’homme qui traînait. Sa victime poussa un cri étranglé et tomba au sol. Ayden se retourna vers l’autre gars, qui avait laissé tomber Jake à ses pieds et tirait son arme. Avant qu’il ne réussisse, Ayden lui avait envoyé une nouvelle fléchette tranquillisante. Aucun des deux ne bougeait plus, si bien qu’il se retourna vers Jake, à la recherche d’un pouls.

Son cœur battait encore. Ayden soupira de soulagement et vérifia rapidement l’état du corps de son ami. Il trouva deux blessures par balle. « Merde ! ». Il n’avait pas le temps de s’occuper correctement de son ami, mais il avait de la chance, les blessures étaient assez propres et aucune d’entre elles ne saignait abondamment. Jake devrait tenir le coup un peu plus longtemps.

Ayden cacha les deux autres corps derrière des arbres et traîna Jake vers un buisson à proximité, de sorte qu’il soit en mesure de le retrouver facilement.

Il se retourna vers la cabane et se figea dans son élan. Quatre nouveaux gardes se tenaient entre lui et la petite baraque. « Merde ! ». D’où sortaient-ils tout à coup ? Y avait-il un nid de ravisseurs quelque part, tout près, qui fournissait de nouveaux gardes, peu importe le nombre d’hommes dont il se débarrassait ?

— Eh bien, eh bien, qu’avons-nous ici ?

Le plus grand des bâtards s’avança, gardant son arme pointée sur l’aine d’Ayden.

Il était inutile de leur répondre, Ayden se concentrait, cherchant une ouverture pour les attaquer.

— Quoi ? Aucune réponse ?

Le crétin aux cheveux noirs révéla des dents jaunes et mal taillées lorsqu’il sourit méchamment.

— Nous allons donc devoir vous faire parler, alors ?

« Même pas en rêve ! ». Pas maintenant, alors qu’il lui restait onze heures à attendre. C’était le temps qu’avait Ayden pour les garder occupés avant que la grosse artillerie arrive ici.

— Attrapez-le, les gars.

Le sourire disparut du visage de ce salaud.

— Je le veux bien ficelé afin que nous puissions avoir du plaisir avec lui pendant que nous lui soutirerons des informations.

Ayden jura dans sa barbe. S’ils pensaient qu’il allait leur simplifier les choses, ils pouvaient se fourrer le doigt dans l’œil, jusqu’au coude.

Lorsque les trois sous-fifres remballèrent leurs armes en s’avançant vers lui, il prit les attaqua tous ensemble. Ils n’avaient aucune idée du pétrin dans lequel ils venaient de se fourrer. Le combat au corps à corps était sa spécialité depuis son deuxième engagement chez les marines.

Dix minutes plus tard, il respirait lourdement, saignait à cause d’une entaille le long de sa joue et avait plusieurs contusions. La seule nouvelle positive, c’était qu’il était toujours en meilleure forme que ses trois attaquants. Ils boitaient bas, en raison des coups de pied qu’il leur avait balancés et l’un d’eux souffrait d’une fracture du poignet. Deux d’entre eux le tenaient maintenant immobile, le troisième étant positionné derrière lui, cherchant à l’étouffer de sa main valide et le crétin en chef avait cessé de sourire.

— Bon, ça suffit.

Il pointa son arme sur la cuisse d’Ayden.

— Si vous ne vous laissez pas faire et ne les laissez pas vous enfermer, je vais devoir vous tirer dessus.

Pendant quelques secondes, Ayden envisagea de se laisser faire prisonnier, car il était trop épuisé pour faire face à un nouveau combat, mais il secoua la tête intérieurement. Pas moyen qu’il les laisse faire et il recommençât à lutter, essayant de se libérer de la rude emprise sur ses bras et son cou.

— Quoi ? Vous refusez mon offre généreuse ?

Les yeux du bâtard brillèrent d’une lueur maléfique.

Cela fit frissonner Ayden et le poussa à lutter plus fort encore. Dieu ! Ils avaient une emprise serrée sur lui. Et l’autre, celui avec sa main sur son cou commença à l’étrangler pour essayer de l’arrêter, rendant sa respiration difficile.

— Vous l’avez cherché.

Le salaud pencha la tête et releva son arme.

Le premier coup de feu retentit un millième de seconde avant que la douleur ne se mette à pulser dans la cuisse gauche d’Ayden, le forçant à tomber à genoux. La deuxième balle le toucha juste en dessous de la première. Putain, ça faisait mal !

Les trois attaquants furent sur lui en quelques secondes. Il réussit à balancer quelques bons coups, mais quand l’un d’eux frappa à plusieurs reprises son poing dans sa cuisse qui saignait abondamment, Ayden devint tellement étourdi sous la douleur qu’il perdit tout sens de l’orientation.

Ils profitèrent immédiatement de leur avantage, sautant sur lui et menottant ses mains derrière son dos. Ils lui attachèrent les jambes au niveau des chevilles et des genoux, avec une corde qui mordait sa peau, même à travers sa tenue de combat.

Puis, le véritable passage à tabac commença : ils le frappèrent dans les côtes et l’estomac, même ses testicules à plusieurs reprises. Il se recroquevilla pour se protéger, mais cela ne fit qu’augmenter la force de leurs coups. Ils faisaient pleuvoir des chocs sur ses reins, provoquant des blessures aux jambes et à la tête, partout où ils pouvaient l’atteindre.

Enfin, la douleur devint trop insupportable et, avec une dernière pensée désespérée pour Angus, Ayden perdit connaissance.

 

©Serena Yates, 2014
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